JOURNAL VERTU

  • Voyage dans un monde magnifique.

    Un jour, j’ai rêvé d’un monde magnifique, un monde rempli d’amour. Je me suis assise sur un banc et j’ai fait le vœu de mon cœur. Mon rêve s’est manifesté et une larme s’est mise à couler sur ma joue, mes pensées se sont arrêtées et je me suis endormie.
    Mon rêve avait commencé et j’ai découvert en moi une immense lumière qui traversait mon âme. Je me suis demandé « d’où vient-elle ? ». La lumière m’a répondu, « je suis une partie de toi que tu ne vois pas ». Je ne savais pas très bien si j’étais réveillée ou endormie mais je savais que cette lumière intense me donnait la joie et le calme. Je ne voulais plus quitter ce moment. Tout le mal avait disparu et je ne cessais de répéter « amour, paix, harmonie ». Je me suis baignée dans ce moment-même. J’oubliais mon corps et mon monde.
    Cette fantastique et spectaculaire sensation a laissé une empreinte sur moi. Le vent chantait, les rivières débordaient de joie et moi petite fille, je me balançais sur le banc magique qui me faisait voyager dans les mondes que je n’avais jamais vus ; des mondes remplis de ce calme et des images bougeaient au rythme d’une musique douce.
    Continuellement et sans aucune contrainte, je me suis de nouveau arrêtée, cette fois, devant un arbre qui a commencé à me parler avec douceur et posait sur moi un regard sublime qui me faisait un bien fou. Il a penché ses branches et m’a invitée à entrer dans son monde, celui des arbres. J’ai fermé les yeux et j’étais là, dans son univers mystérieux, d’une beauté pas comme celle de ce monde dans lequel nous vivons. L’arbre m’a séduite, il m’a embrassée, m’a donné la main de son cœur et en chantant doucement, il a caressé mon âme. Je fondais de joie et je sentais ma conscience exister, à ce moment-même j’ai compris qui j’étais et qui je voulais être. A travers mon arbre coloré, je me suis éveillée. Mes rêves d’enfance commencèrent enfin à défiler comme des images animées et j’étais tout ; des cahiers magnifiques, des crayons de qualité, des stylos et des plumes se manifestèrent comme par baguette magique. Je sentais qu’à travers moi, j’écrivais cette lettre et que j’étais le crayon et la plume en même temps et que je traversais des milliers de mondes en couchant une simple phrase « je t’aime le monde »
    Tout était parfait, les gens, gentils, et les nuages ressemblaient à des montagnes souriantes, des milliers d’oiseaux s’y étaient agrippés par-dessus et une lumière inondait ce monde merveilleux.
    Toute seule, je marchais et je saluais chaque chose qui semblait comme un être vivant. Mon cœur était rempli de joie et mon esprit dansait une valse autrichienne. Je sentais les battements de mon cœur, j’existais tout simplement…
    D’un coup, la belle musique est venue et m’a emportée loin ; je volais avec elle, elle me faisait visiter des mondes d’artistes, des mondes créateurs et encore d’autres qui n’existaient pas chez nous.
    Plus je volais haut avec la musique, et plus ce monde paraissait être, juste un rêve, une illusion inimaginable. Tout était beau, parfait, comblant et d'une douceur féérique. J’oubliais tout le reste, mes mémoires commençaient à s’effacer tout doucement et mes sens procuraient encore plus de sensations.

    Rien n’était comme avant. Quel splendide voyage à travers la lumière qui m’accompagnait et me faisait sentir la couleur de son existence ! La valse continuait à jouer et moi à bouger avec elle.
    Un goût magnifique et une sensation emballée d’émotions. J’étais tout et je n’étais rien. Dans l’univers incroyable de cet arbre, j’ai vu un oiseau blanc avec de grandes ailes qui s’envolait pour toucher la lumière. Sans hésitation, j’ai suivi l’oiseau par mes pensées et la plume me câlinait le visage pour ne pas sentir la différence de la chaleur et me faisait de l’ombre pour ne pas aveugler mes yeux.

    Cette transformation totale et une touche de lumière ont créé en moi, un autre monde. Dans ce monde, il y avait d’autres mondes et dans ce monde, il y en avait encore et encore et le monde ne s’arrêtait pas à d’autres mondes.
    La musique m’accompagnait et le calme de mon âme m’envoyait un regard comme mon arbre mais avec une énergie différente. Je valsais, je volais, j’étais ; le temps, s’arrêtait car j’étais tout et rien ; ce qui vivait en moi ne pouvait être oublié. Sans limites, sans logique, sans mental, j’existais et je pouvais tout.
    Tout était sans limites, sauf mon corps qui m’en posait dans tout, mais je savais que par la force et par la puissance de mon esprit, je pouvais tout faire. C’était juste suffisant pour me faire sentir, fermer les yeux et être simplement, ETRE, jusqu’à s’éveiller au bout de ce dernier millénaire, ne fût-ce qu’un millionième de seconde qui fait tout…